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Agriculture et santé mentale : parler de ce qu’on vit dans le champs

  • Photo du rédacteur: Mon Panier Bio
    Mon Panier Bio
  • 21 juil.
  • 3 min de lecture

Travailler la terre, faire pousser des légumes, nourrir sa communauté... c’est beau, c’est noble, mais ce n’est pas toujours facile. Trop souvent, on parle de productivité, de rendement, de climat… mais pas assez de ce que ça fait, humainement, d’être agriculteur ou agricultrice aujourd’hui.


Il est temps de parler de santé mentale en agriculture. Parce que sur le terrain, la réalité est plus dure qu’elle n’en a l’air.


Chez Mon Panier Bio, nous travaillons fort pour investir dans un avenir meilleur pour notre communauté!
Chez Mon Panier Bio, nous travaillons fort pour vous, notre communauté!


Un métier isolé


L’agriculture, c’est un monde à part. La plupart du temps, on est seul·e à la ferme. Les journées commencent tôt, finissent tard, et les semaines passent sans qu’on ait vraiment le temps de voir des amis, de sortir… ou simplement de décrocher.


Même entouré de nature, on peut se sentir isolé humainement.


Chez nous, la ferme, c’est une petite équipe soudée. Pas de tracteur ici — juste nos mains, nos bottes, nos outils simples, et beaucoup de volonté. Sur ce petit monde repose toute la charge du travail. Chaque geste, chaque récolte, chaque imprévu : on le porte ensemble. Et parfois, ça pèse lourd.


Des épreuves physiques… et mentales


Chaque saison amène son lot de défis :


  • Trop de pluie ou pas assez.

  • Semences qui ne lèvent pas.

  • Marchés annulés, imprévus mécaniques, imprévisibilité climatique.

  • Main-d’œuvre qui manque, fatigue qui s’accumule.


On donne tout. Le corps travaille, mais la tête aussi. Et parfois, la charge mentale est immense. Il faut tout porter, tout penser, tout décider.


Les périodes creuses ne sont pas forcément plus reposantes, parce qu’elles s’accompagnent souvent de doutes : Est-ce que je vais y arriver cet automne? Est-ce que je vais y arriver financièrement parlant?


Le soutien de nos abonnés : une lumière dans nos semaines


Mais dans ce tunnel, il y a des étincelles de chaleur humaine qui font toute la différence : vous. Oui, vous, qui recevez un panier chaque semaine. Vous, qui nous dites au marché fermier que nos légumes sont beaux, frais, bons, croquants. Vous, qui nous écrivez un petit mot, qui partagez une photo d’un plat fait avec amour.


Ces gestes là, on ne les oublie pas. Ils sont simples, mais ils nous donnent du souffle. Quand on est épuisé, un simple « Merci pour les carottes! Elles sont incroyables! » peut tout changer.


Certains d’entre vous viennent même nous aider : un coup de main pour désherber, pour monter un kiosque, ou juste pour jaser un peu. Ce soutien moral — et parfois physique — est précieux.


Pourquoi on continue, malgré tout


On ne fait pas ce métier pour devenir riche ou célèbre. On le fait pour vous voir heureux, pour vous offrir des aliments sains, locaux, vivants. On le fait pour ces petits sourires le samedi matin au marché, ou ces enfants qui croquent dans une carotte à pleines dents.


On le fait pour ressentir qu’on est utiles, qu’on nourrit quelque chose de plus grand.

Oui, ce métier est difficile. Mais il est aussi profondément humain.


Continuons à en parler


La santé mentale en agriculture ne devrait jamais être un tabou. On doit normaliser les discussions, créer des espaces pour partager, pour demander de l’aide, pour se soutenir entre nous.


Et vous, nos clients, nos abonnés : ne sous-estimez jamais l’impact positif que vous avez sur nos vies. Chaque geste de reconnaissance compte. Et parfois, c’est ce qui nous permet de tenir une semaine de plus.


Merci de faire partie de notre réalité. Merci de nous aider à garder les deux mains dans la terre et le cœur en paix.



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